
LES OUTILS DE PILOTAGE D’ENTREPRISE
Nul ne connait les impacts économiques qu’aura la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. C’est pourquoi, il est plus que jamais décisif, pour les dirigeants de disposer d’un outil de pilotage d’entreprise performant, leur permettant de prendre les bonnes décisions rapidement.
Définition du pilotage de l’entreprise
Pour définir le pilotage d’entreprise, on peut se référer à la définition du dictionnaire Larousse du verbe Piloter : « conduire un véhicule qui exige une certaine compétence technique. ». Il est vrai qu’à l’image d’un pilote de rallye, un chef d’entreprise doit savoir établir un itinéraire qui lui permettra de finir la course à la productivité en bonne position, freiner au bon moment pour amorcer un nouveau virage avant de ré-accélérer quand la visibilité le permet, chaque embardée pouvant être dramatique si elle n’est pas corrigée à temps.
Ainsi, le dirigeant aux commandes de sa société, doit savoir interpréter les indicateurs de performance en sa possession, ne serait-ce que pour rester dans la course.
En quoi cela consiste ?
Concrètement, le pilotage d’entreprise est la faculté de savoir recueillir les informations essentielles à la bonne santé de l’entreprise, dans ce qu’on appelle « un tableau de bord » puis de traiter à bon escient, pour les exploiter à trois niveaux :
- Au niveau stratégique. Les données accumulées doivent permettre au dirigeant de déployer une stratégie pertinente pour l’entreprise. Où en sommes-nous et où souhaitons-nous aller ? Quelles actions pourraient nous mettre sur le bon chemin ?
- Au niveau opérationnel. Les indicateurs permettent de vérifier l’efficacité de la stratégie. Les actions menées permettent-elles d’atteindre les objectifs fixés ?
- Au niveau prospectif. Il est essentiel de savoir tirer des leçons des décisions prises au niveau stratégique, qu’elles se soient avérées bonnes ou mauvaises. Qu’elles ont été les conséquences des actions menées sur la performance de l’entreprise ? Que peut-on apprendre des actions mises en place précédemment et comment les corriger ?
De l’importance d’un suivi « en temps réel »
Un outil de pilotage, aussi pertinent soit-il n’aura de réelle utilité que s’il est examiné « en temps réel », pendant la course. Recueillir des données qui ne seront interprétées qu’ultérieurement, ne sert à rien, ou tout juste à ne pas refaire deux fois une même erreur. Pour beaucoup d’entreprises affrontant les conséquences de l’épidémie de Coronavirus, il est vital d’analyser ses données au quotidien, pour mettre rapidement au point des mesures correctrices dès que l’un des indicateurs vire au rouge ou après chaque annonce du président de la République pouvant avoir des répercussions sur leur activité (prolongation du confinement, aides aux entreprises…). Il ne faut pas attendre de constater des dysfonctionnements pour les traiter.
Les incertitudes économiques liées à la crise du Covid-19 mettent en lumière la nécessité pour les entreprises de développer une stratégie dite “agile”. Les entreprises qui s’en sortiront le mieux seront vraisemblablement celles qui auront pu changer de cap à temps pour s’adapter à la nouvelle donne économique, en faisant preuve de souplesse. Il s’agit par exemple, de se montrer réactif en s’adressant rapidement à de nouveaux marchés, ou de s’entourer de nouveaux partenaires permettant plus de flexibilité.
Le 15 avril dernier, Emmanuel Macron, dans un discours adressé aux Français, en assurant « Il y a dans cette crise une chance ». Pour la saisir, les dirigeants d’entreprise, devront savoir anticiper et faire preuve de réactivité, en restant les yeux rivés sur le tableau de bord malgré la tempête les empêchant d’avoir de la visibilité sur l’avenir. Les outils de pilotage prennent alors tout leur sens en tant qu’outils de navigation et d’aide à la décision.
Quels sont les outils de pilotage indispensables ?
Encore faut-il s’appuyer sur des outils de pilotage fiables, au risque de faire fausse route en se fiant aux mauvais indicateurs. Un bon indicateur de pilotage doit permettre de mesurer l’efficacité de la stratégie menée, en alertant sur un risque ou en soulignant l’avancement du projet. Les indicateurs seront de natures différentes selon les objectifs voulus
1.Le tableau de bord
Le tableau de bord est un reporting financier regroupant des indicateurs clés afin d’assurer à l’entrepreneur une vue d’ensemble de son entreprise.
Il pourra faire apparaître par exemple :
- le besoin en fonds de roulement (BFR). C’est la différence entre les encaissements et les décaissements. Autrement dit, les fonds nécessaires pour faire tourner l’activité. En suivant cet indicateur, le chef d’entreprise peut adapter les ressources disponibles de l’entreprise (matières premières, compétences, temps de travail, machines, …) à l’activité minimum par exemple.
- le seuil de rentabilité. Pendant la période de confinement où l’activité est réduite pour beaucoup d’entreprises, le seuil de rentabilité permet de déterminer le CA à réaliser pour atteindre l’équilibre financier. Soit, n’avoir ni pertes, ni profit.
- le suivi des impayés. Il permet de relancer ses créanciers afin de ne pas engager sa trésorerie (autre indicateur clé).
Attention, toutefois, à ne pas cumuler les indicateurs faute de ne pas savoir faire le tri dans les outils indispensables. Un tableau de bord surchargé perd en efficacité.
2.Les outils comptables
Avec les outils comptables que sont le bilan, le compte de résultat ou les soldes intermédiaires de gestion, le chef d’entreprise n’est plus dans l’analyse en temps réel de son activité. Ils nécessitent une analyse plus poussée afin de présenter des données complètes à des partenaires financiers par exemple.
La mise en forme de ces différents outils de pilotage d’entreprise est complexe pour un entrepreneur. Cependant, le suivi de son activité peut être simplifié par l’utilisation d’une solution telle que le logiciel EBP Analyses & Décisions. Cet outil facilite l’automatisation des reportings pour se concentrer sur l’analyse des données. Les reportings restitués sous forme de tableaux ou de graphique permettront par exemple de convaincre son banquier pour l’octroi d’un prêt permettant de tenir jusqu’à la reprise de l’activité.